L’hôtel de ville de Toul est un ancien palais épiscopal, érigé dans la première moitié du XVIIIe siècle, dans l’actuelle Rue de Rigny, pour l’évêque de Toul, Scipion-Jérôme Bégon. Il abrite aujourd’hui les services administratifs de la mairie.
Les plans du palais sont ceux d’un bâtiment entre cour et jardin, et dont le style classique.
La façade du corps principal, aux grandes dimensions, est encadrée de deux ailes fermant la cour.
L’aile gauche était jadis réservée aux cuisines et à la boulangerie, et celle de droite, à diverses chambres, dont l’officialité.
La façade arrière du corps principal, avec son avancée polygonale coiffée d’un dôme à pans, est inspiré de celle du château de Vaux-le-Vicomte.
La demie rotonde couverte par le dôme, aujourd’hui salle des mariages, était jadis l’auditorium de l’évêque.
L’intérieur était, jusqu’à sa destruction par les flammes le 21 décembre 1939 et le 22 juin 1940, richement décoré, tant par le mobilier que par les boiseries et les pierres finement sculptées, et ne comptait pas moins de 25 cheminées. Il est, depuis la réhabilitation du bâtiment, en 1981, aménagé dans un style contemporain.
À la tête de l’un des plus grands diocèse de la chrétienté, regroupant, au XVIIIe siècle, pas moins de 800 paroisses et 200 annexes, les évêques de Toul sont les chefs spirituels de plus d’un million d’âmes, soit 1/20e de la population du royaume de France. Dès lors, ces derniers se doivent de construire une résidence représentative de leur rang.
C’est ce à quoi s’emploie Mgr Scipion-Jérôme Bégon (évêque de Toul de 1723 à 1753) qui fait appel, v. 1735, au frère architecte Nicolas Pierson ainsi qu’au maître d’œuvre Dominique Charpy.